mercredi 15 octobre 2008

Heinich Heine-Die Loreley

*Düsseldorf 13.12.1797
+Paris 17.02.1856
Genre: Romantisme






Ich weiß nicht, was soll es bedeuten,
Daß ich so traurig bin,
Ein Märchen aus uralten Zeiten,
Das kommt mir nicht aus dem Sinn.

Die Luft ist kühl und es dunkelt,
Und ruhig fließt der Rhein;
Der Gipfel des Berges funkelt,
Im Abendsonnenschein.

Die schönste Jungfrau sitzet
Dort oben wunderbar,
Ihr gold'nes Geschmeide blitzet,
Sie kämmt ihr goldenes Haar,

Sie kämmt es mit goldenem Kamme,
Und singt ein Lied dabei;
Das hat eine wundersame,
Gewalt'ge Melodei.

Den Schiffer im kleinen Schiffe,
Ergreift es mit wildem Weh;
Er schaut nicht die Felsenriffe,
Er schaut nur hinauf in die Höh'.

Ich glaube, die Wellen verschlingen
Am Ende Schiffer und Kahn,
Und das hat mit ihrem Singen,
Die Loreley getan.

Traduction de Yves Daunès

Quels sont en moi ces noirs présages ?
Je suis triste au point d'en mourir ;
Une histoire des anciens âges
Sans trêve hante mon souvenir

Au soir, l'air en fraîcheur s'accroît,
Le Rhin coule paisiblement ;
Et au rocheux sommet flamboient
Les reflets du soleil couchant.

D'entre les nymphes la plus belle,
Assise là-haut, rêve encore ;
De sa parure l'or étincelle ;
Elle peigne ses cheveux d'or.

Le peigne est magique, elle chante,
D'un timbre étrange puis vainqueur,
Mélopées et odes envoûtantes
Qui vite inféodent le cœur !

Le nautonier dans sa nacelle
Est saisi d'un poignant transport,
N'a de regards que vers le ciel
Et vient sur l'écueil de la Mort.

Esquif et nocher peu après,
Sous la vague sombrent, je crois ;
Car c'est bien là ce qu'elle fait,
La Lorelei avec sa voix.

Aucun commentaire: