dimanche 5 octobre 2008

Grand Corps Malade-Rencontres

Fabien Marsaud
*Le Blanc Mesnil 31.07.1977
Genre: slam, rap
Album: Midi 20





C'était sur une grande route, j'marchais là d'puis des jours
Voire des s'maines ou des mois, j'marchais là d'puis toujours
Une route pleine de virages, des trajectoires qui dévient
Un ch'min un peu bizarre, un peu tordu, comme la vie

Évidemment j'étais pas tout seul, j'avais envie d'faire connaissance
Y avait un tas d'personnes, et personne marchait dans l'même sens
Alors j'continuais tout droit, mais un doute s'est installé
Je savais pas c'que j'foutais là, encore moins où j'devais aller
Mais en ch'min au fil du temps, j'ai fait des sacrées rencontres
Des trucs impressionnants, faut absolument qu'j'vous raconte
Ces personnages que j'ai croisé, c'est pas vraiment des êtres humains
Tu peux parler avec eux mais jamais leur serrer la main
Tout d'abord sur mon parcours j'ai rencontré l'innocence
Un être doux, très gentil, mais qui manque un peu d'expérience
On a marché un p'tit moment, moins longtemps que c'que j'aurais cru
J'ai rencontré d'autres éléments et l'innocence a disparu
Un moment sur mon ch'min, j'ai rencontré le sport
Un mec physique, un peu grande gueule, mais auprès d'qui tu d'viens fort
Pour des raisons techniques on a dû s'quitter : c'était dur !
Mais finalement c'est bien comme ça, puis l'sport, ça donne des courbatures !
J'ai rencontré la poésie, elle avait un air bien prétentieux
Elle prétendait qu'avec les mots, on pouvait traverser les cieux
J'lui ai dit : "J't'ai d'jà croisée et franchement, tu vaux pas l'coup !
On m'a parlé d'toi à l'école et t'avais l'air vraiment relou"
Mais la poésie a insisté et m'a rattrapé sous d'autres formes
J'ai compris qu'elle était cool et qu'on pouvait braver ses normes
J'lui ai d'mandé : "Tu penses qu'on peux vivre ensemble ?J'crois qu'j'suis accroc"
Elle m'a dit : "T'inquiète, le monde appartient à ceux qui rêvent trop"
Puis j'ai rencontré la détresse et franchement elle m'a saoulé
On a discuté vite fait, mais rapidement je l'ai r'foulée
Elle a plein d'certitudes sous ses grands airs plein d'tension
Mais vous savez quoi ? La détresse, elle a pas d'conversation
Un moment sur ma route, j'ai rencontré l'amour
J'lui ai dit : "Tiens ! Tu tombes bien, j'veux t'parler d'puis toujours
Dans l'absolu t'es une bonne idée, mais dans les faits c'est un peu nul
Tu pars en couille une fois sur deux ! Faudrait qu'tu r'travailles ta formule"
L'amour m'a dit : "Ecoute petit, ça fait des siècles que j'fais mon taff
Alors tu m'parles sur un autre ton, si tu veux pas t'manger des baffes
Moi j'veux bien être gentil, mais faut qu'chacun y mette du sien
Les humains n'font aucun effort et moi j'suis pas un magicien"
On s'est embrouillé un p'tit moment et c'est là qu'j'me suis rendu compte
Que l'amour était sympa mais que quand même il s'la raconte
Puis il m'a dit qu'il d'vait partir, il avait des rendez-vous par centaines
Que ce soir il d'vait dîner chez sa d'mi-sœur : la haine
Avant d'partir j'ai pas bien compris, il m'a conseillé d'y croire toujours
Puis s'est éloigné sans s'retourner, c'était mes derniers mots d'amour
J'suis content d'l'avoir connu, ça j'l'ai bien réalisé
Et je sais qu'un d'ces quatre, on s'ra amené à s'recroiser
Un peu plus tard sur mon ch'min, j'ai rencontré la tendresse
Ce qui reste de l'amour derrière les barrières que le temps dresse
Un peu plus tard sur mon ch'min, j'ai rencontré la nostalgie
La fiancée des bons souvenirs qu'on éclaire à la bougie
Assez tôt sur mon parcours j'avais rencontré l'amitié
Et jusqu'à c'jour, elle marche toujours à mes côtés
Avec elle j'me tape des barres, et on connaît pas la routine
Maintenant c'est sûr, l'amitié, c'est vraiment ma meilleure copine
J'ai rencontré l'avenir, mais il est resté très mystérieux
Il avait la voix déformée et un masque sur les yeux
Pas moyen d'mieux l'connaître, il m'a laissé aucune piste
Je sais pas à quoi il r'ssemble, mais au moins j'sais qu'il existe
J'ai rencontré quelques peines, j'ai rencontré beaucoup d'joie
C'est parfois une question d'chance, souvent une histoire de choix
J'suis pas au bout d'mes surprises, là d'ssus y a aucun doute
Et tous les jours je continue d'apprendre les codes de ma route

C'était sur une grande route, j'marchais là d'puis des jours
Voire des s'maines ou des mois, j'marchais là d'puis toujours
Une route pleine de virages, des trajectoires qui dévient
Un ch'min un peu bizarre, un peu tordu, comme la vie

Pour écouter, c'est par ici.

3 commentaires:

David a dit…

Waaah ! alors lui !
Si j'étais une nana, j'en serais raide folle, rien que pour ce qu'il écrit ! ça me fait fly grave !
Alors Rencontres, ça te parle aussi ?
J'en profite pour confirmer que la detresse, elle a vraiment pas, mais vraiment pas de conversation, et elle pue de la gueule en plus !

Que penses tu de "Voyage en train " et de" le jour se leve"
Dis donc, y aurait pas eu transmission de pensée ?

David a dit…

Parce que,ja sais pas pour toi, mais j'ai toujours cru a la dualité des choses et des gens...
bon, j'ai enlevé rencontres de mon blogue parce que ça ferait quand meme trop de coincidences a mon gout !

Passera tu sur mon blogue ?
je compte y parler de trucs insolites et divers, le bestiaire du Cg 62, le parc naturel de la cote d'opale, astronomie et poésie naturellement. etc...

Allez, je t'embete plus
a un de ces 4, little cat
et si d'aventure tu repasse dans le nord, passe donc faire un petit coucou, tu seras la bienvenue.

David a dit…

http://inthemoon.canalblog.com/

un de ces jours j'oublierai ma tete !